Introduction : traiter selon les recommandations de l’EULAR • Stratégie de traitement de l’arthrose du genou et de la hanche • Quels traitements utiliser ?
Introduction : traiter selon les recommandations de l’EULAR
Après avoir fait un diagnostic d’arthrose fondé sur l’examen clinique et sur des radiographies, votre médecin va vous prescrire un traitement. Ce traitement doit répondre aux recommandations de l’EULAR * établies par des experts désignés pour leurs compétences.
* L’EULAR est la Ligue Européenne de Lutte contre le Rhumatisme. Cet organisme apporte une aide identique pour tous les pays à tous les praticiens et malades dans la prise en charge de l’affection.
Stratégie de traitement de l’arthrose du genou et de la hanche
D’abord, le traitement doit absolument s’appuyer sur :
- Des mesures d’éducation
- Le contrôle des exercices physiques et de l’activité
- La mise à disposition d’aides techniques (des semelles orthopédiques, cannes)
- Une perte de poids en cas d’obésité ou de surpoids
Cette première étape est essentielle. Elle s’appuie sur les résultats de l’examen clinique et de l’interrogatoire, ainsi que sur le résultat des radiographies.
La kinésithérapie s’inscrit dans ces mesures.
Ensuite, l’introduction d’un traitement pharmacologique sous forme de médicament devra tenir compte :
- de l’âge,
- du sexe,
- des pathologies associées,
- des médicaments pris en parallèle,
- du niveau de douleur et de handicap (évalué par des tests). Cela permettra ensuite d’apprécier objectivement le degré d‘amélioration apporté par le traitement proposé.
Dans tous les cas : Il est nécessaire de tenir compte des désirs et attentes du patient. Rien ne devrait être imposé dans une pathologie qui ne comporte aucun risque vital.
Quels traitements utiliser ?
Du fait de sa tolérance et de son efficacité, le paracétamol (jusqu’à une dose de 4 grammes/jour) est l’antalgique de premier choix et en cas de succès le traitement pharmacologique à long terme de préférence.
Les applications locales (AINS et capsaicine), utilisables au niveau du genou, sont efficaces et sans danger.
Si le paracétamol n’apporte pas un résultat suffisant, il faut y ajouter un anti-inflammatoire à dose efficace la plus faible possible. Cet anti-inflammatoire peut se substituer au paracétamol chez les malades qui ne répondent pas à cette substance. Un risque digestif doit rendre prudent leur utilisation justifiant l’association d’un gastro-protecteur ou l’utilisation de COX2, autre classe d’anti-inflammatoire.
Les antalgiques à base d’opioïdes associés ou non au paracétamol peuvent être utilisés chez les patients qui ont des contre-indications aux anti-inflammatoires de tous groupes, qui ne les tolèrent pas ou chez lesquelles ils ne sont pas efficaces.
Les anti-arthrosiques d’action retardée (glucosamine, chondroïtine sulfate, diacérhéine, extraits d’insaponifiable d’avocat et acide hyaluronique intra articulaire) ont un effet symptomatique et une faible toxicité.
Les injections intra articulaires de corticoïdes (radio- ou écho-guidées pour la hanche) peuvent être envisagées chez les patients souffrant d’une poussée évolutive ne répondant pas aux antalgiques ou aux AINS.
Les ostéotomies et les interventions de chirurgie correctrice peuvent être envisagées chez les adultes jeunes souffrant d’une arthrose, en particulier en cas de dysplasie ou de coxa vara/valga.pour la hanche, de varus pour le genou. Elles veulent retarder l’apparition et la progression de l’arthrose. Elles ont un effet antalgique à moyen terme.
La mise en place d’une prothèse peut être envisagée chez les patients avec une arthrose radiologiquement évidente qui souffrent d’une douleur rebelle au traitement médical bien mené et associée à un handicap.
Ces mesures thérapeutiques de références ont été retenues par les experts parce qu’elles s’appuient sur des travaux scientifiques indiscutables.
Texte établi à partir des recommandations de l’EULAR