L’arthrose désigne une maladie des articulations qui concerne 10 millions de français. Si aucun traitement curatif n’existe à l’heure actuelle, les scientifiques ont néanmoins bon espoir de pouvoir développer des traitements préventifs ciblés capables d’enrayer son évolution. Focus sur les traitements préventifs contre l’arthrose.
Arthrose : de l’importance d’enrayer son évolution
L’arthrose désigne une maladie articulaire qui se caractérise par la destruction progressive du cartilage au niveau d’une ou plusieurs articulations. Cette destruction du cartilage empêche le bon glissement des articulations les unes sur les autres et entraîne des douleurs chroniques très handicapantes pour le patient, ainsi qu’une perte de mobilité.
À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif de cette maladie. D’où l’importance d’enrayer son évolution avant qu’elle ne provoque trop de dommages chez le patient.
Vers des traitements préventifs contre l’arthrose ?
Les scientifiques ont néanmoins bon espoir de pouvoir développer des traitements préventifs efficaces grâce à la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques. C’est ainsi que des équipes de chercheurs tentent de décrypter les mécanismes moléculaires précoces impliqués dans le développement d’une arthrose chez les personnes ayant subi un traumatisme articulaire avec lésion du cartilage. L’objectif affiché ? Elaborer une stratégie permettant de contrer la dégénérescence du cartilage.
D’autres scientifiques explorent par ailleurs des techniques de thérapie cellulaire et tissulaire, comme la « mosaïcplastie » (greffe de cartilage). La technique de « microfracture » fait également l’objet de recherches. Cette technique consiste à réaliser des microperforations dans le cartilage, ce qui provoque un afflux sanguin local permettant aux cellules souches sanguines de coloniser les cavités et de s’y différencier en cellules cartilagineuses fonctionnelles.
Les chercheurs travaillent enfin à l’évaluation de modèles d’implants 3D qui permettraient de reconstituer intégralement une articulation abîmée. Composés de différentes couches, ces implants associent :
- Une membrane à base de collagène ou de biopolymères avec réservoirs de facteurs de croissance osseux pour permettre la réparation de l’os.
- Et une couche d’hydrogel contenant de l’acide hyaluronique et des cellules souches dérivées de la moelle osseuse du patient pour permettre la régénération du cartilage.
À savoir ! On désigne par biopolymères des ensembles naturels de plusieurs macromolécules issus de ressources renouvelables de plantes, d’algues ou d’animaux.
Il faudra cependant patienter car les résultats cliniques de cette technique ne sont pas encore disponibles. Affaire à suivre !
Déborah L., Docteur en Pharmacie
