L’arthrose du genou ou gonarthrose est une pathologie fréquente, touchant 30 % des personnes âgées de 65 à 75 ans. Source de douleurs chroniques, elle peut être particulièrement invalidante. Depuis quelques années, un traitement qui pourrait bien se révéler révolutionnaire se développe : l’injection intra-articulaire de Plasma Riche en Plaquettes ou PRP.
L’injection de Plasma Riche en Plaquettes (PRP), qu’est-ce que c’est ?
Autrefois réservée aux sportifs, l’injection de Plasma Riche en Plaquettes (PRP) a fait son apparition dans l’arsenal thérapeutique des rhumatologues pour traiter l’arthrose de Monsieur et Madame Tout-le-monde.
L’injection de PRP consiste à introduire dans l’articulation douloureuse des plaquettes issues du sang du patient lui-même. Riche en facteurs de croissance, ce concentré de plasma a des propriétés régénératives sur le cartilage abîmé.
À savoir ! Les facteurs de croissance sont des protéines qui régulent la multiplication des cellules en fonction des besoins du corps. Dans le cadre de l’arthrose, ils permettent l’activation cellulaire et, ainsi, la réparation des tissus lésés.
Concrètement, on va donc réaliser une prise de sang sur le patient. Ce prélèvement est ensuite centrifugé afin de séparer les globules rouges des plaquettes (qui contiennent les facteurs de croissance). Le plasma ainsi concentré est récupéré et injecté dans l’articulation, sous contrôle radiographique ou échographique, par le médecin.
Le genou peut être un peu douloureux la semaine suivante. Il est possible de renouveler l’injection tous les 15 jours pendant 1 à 2 mois.
Ce traitement par plaquettes se révèle simple, naturel et peu coûteux. Mais est-il efficace pour soulager la gonarthrose ?
Une efficacité supérieure à celle de l’acide hyaluronique dans l’arthrose du genou
Une récente étude s’est intéressée à cette question. L’efficacité de l’injection de PRP dans l’arthrose du genou a été comparée à celle d’un autre traitement utilisé dans cette pathologie : les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique (une substance aux propriétés lubrifiantes).
Les patients sélectionnés étaient atteints d’une arthrose de grade 2-3 et ont reçu 3 injections toutes les 4 semaines, soit de PRP, soit d’acide hyaluronique.
À savoir ! Grâce à l’IRM (Imagerie par résonance Magnétique), on obtient des images très précises de l’articulation du genou, ce qui permet de classer l’arthrose en fonction de sa gravité, du grade 1 au grade 4 (atteinte la plus sévère).
Six mois après, 48.3 % des patients de groupe PRP avaient une amélioration de leur gonarthrose visible à l’IRM (amélioration du grade de l’arthrose) contre seulement 8 % dans le groupe acide hyaluronique. Les symptômes étaient également significativement mieux soulagés dans le groupe ayant reçu les injections de PRP.
Une bonne nouvelle pour les personnes souffrant d’arthrose du genou !
Isabelle V., journaliste scientifique
– Comment les injections plaquettaires (PRP) peuvent traiter les symptômes de l’arthrose ? Philippe Paillard. Chirurgie-orthopédique-paris. Consulté le 28 mars 2018.