La spondyloarthrite axiale est une maladie trop peu connue du grand public. Les dernières recommandations à ce sujet datent d’il y a près de 8 ans. Il était donc nécessaire de remettre certains points à l’ordre du jour. C’est ce que l’Assessment of SpondyloArthritis international Society (ASAS) a entrepris récemment …
Qu’est-ce que la spondyloarthrite axiale ?
La spondyloarthrite axiale est une pathologie rhumatismale (ensemble des douleurs articulaires chroniques) chronique, qui touche particulièrement le rachis et les articulations sacro-iliaques (au niveau du bassin, de la hanche et du sacrum). Les signes cliniques les plus largement recensés regroupent douleurs, raideurs et déficiences du système locomoteur.
Les traitements actuels utilisés visent à :
- Contrôler les poussées inflammatoires ;
- Lutter contre la douleur ;
- Atténuer les raideurs articulaires ;
- Maintenir les capacités fonctionnelles du système locomoteur.
Néanmoins, les options thérapeutiques contre la spondyloarthrite axiale demeurent trop peu nombreuses sur le marché du médicament. Les principales classes thérapeutiques utilisées regroupent : antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou encore anti-TNF alpha (molécules utilisées contre certaines maladies chroniques inflammatoires).
Les recommandations par l’ASAS
Quelques conseils et préconisations ont été émis par l’ASAS :
- La prise en charge de la spondyloarthrite axiale doit être effectuée par une équipe pluridisciplinaire, dont le chef d’orchestre est le rhumatologue. Celle-ci doit être spécifique et individuelle ;
- Une prise en charge adaptée a pour objectif d’améliorer la qualité de vie du patient, d’atténuer ses symptômes ainsi que de prévenir les éventuelles complications. Le suivi d’indicateurs cliniques permet d’appuyer cette prise en charge ;
- Le traitement prescrit doit répondre à un objectif prédéfinit avec l’accord du patient ;
- Les bons comportements doivent être inculqués aux patients atteints de spondyloarthrite axiale comme la pratique d‘une activité physique régulière, l’arrêt du tabagisme, une alimentation saine, etc. ;
- Les anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS) sont prescrits en première intention pour atténuer les douleurs. Si la réponse au traitement est positive, un traitement continu doit être envisagé ;
- Le paracétamol et les opioïdes peuvent également être prescrits en cas de douleurs persistantes malgré un traitement bien conduit ;
- En cas de douleurs persistantes, des infiltrations de glucocorticoïdes peuvent être une alternative au traitement. Néanmoins, l’utilisation de tels médicaments ne peut s’étendre sur du long terme au vu d’un risque conséquent d’effets secondaires ;
- Un traitement par les DMARDs (Disease Modifying Antirheumatic drugs, médicaments largement utilisés contre les rhumatismes) est à éviter en cas de spondyloarthrite axiale.
- Ces mêmes médicaments peuvent cependant être envisagés, si et seulement si, la maladie ne s’estompe pas en dépit de la prise en charge conventionnelle ;
- Une fois le patient en rémission, une réduction progressive des DMARDs peut être amorcée.
- En cas d’échec thérapeutique, la prescription d’anti-TNF ou encore d’anti-IL-17 (médicament également utilisé pour les rhumatismes) est fréquente ;
- L’arthroplastie de la hanche (remplacement d’une articulation lésée par une prothèse) peut être une solution si la douleur est accompagnée de lésions ;
- Une réévaluation de l’état du patient et de l’évolution de la maladie est nécessaire si le médecin constate une quelconque détérioration (fractures vertébrales notamment).
Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.